Lac Atitlan et ses villages

Publié le par wiwisiku

23 février :

Nous partons pour Panajachel, au bord du lac Atitlan. Encore un petit trajet de mini-bus de 3 h, mais de montagne, ce qui nous a rappelé un trajet épique Méxicain… Ma p’tite Débo s’endurcit : pas de vomito cette fois-ci. Hélas, Willy Brousse, je ne pourrai pas encore satisfaire ton désir photographique…Mais j’y pense…

En arrivant, nous comprenons de suite les qualificatifs employés par nos guides à l’égard du lac Atitlan. Situé à 1200 m d’altitude et bordé de beaux volcans de 3000 m, il a pour réputation d’être l’un des plus beaux au monde. Je sais que mes parents, férus de montagne, trouveraient le décor à leur convenance.

Nous trouvons rapidement une posada vraiment pas chère, c’est à dire 55 quetzals, soit 5 euros 50 la piaule ! Notre record est battu, bien cool pour rentrer dans notre budget. Nous décidons de passer plusieurs jours ici, afin de vraiment nous poser. Ces 3 semaines furent denses, très riches, mais le temps passé dans les bus nous a donné envie de calmer un peu le jeu, et les tunes parce que c’est bien dans la catégorie « transport » de mes petits tableaux que s’affichent les nombres les plus importants.

Le soir, petite balade dans la ville, assez touristique mais gardant son charme. Petite balade parce que ça caille vraiment ce soir : veste + polaire, jeans et shoes.

24 février :

Réveillés tôt encore une fois, les posadas pas chères c’est bien, mais dès qu’un locataire est réveillé, plus de sommeil possible. Débo prend un peu de temps pour elle (des trucs de fille…) et moi je chausse mes superbes Salomon pour partir à la rencontre du paysage. Un p’tit footing bien sympa me permettant de découvrir, dans les ruelles, le vrai Guatemala. Où les femmes sont vêtues de costumes traditionnels colorés en fonction de leur village d’appartenance ; où ces femmes portent toute sorte de chargement sur leur tête ; où l’on transporte des chargements impressionnants de bois, en fagots ficelés à même le dos.
Et tout ce petit monde avance, lentement, le dos courbé, le long des rues pentues. Les gamines aussi portent du bois, et le poids doit de loin dépasser celui des sacs ergonomiques de nos chers bambins de sixième. Ici, l’école n’est pas obligatoire, mais depuis qu’elle est gratuite, de plus en plus d’enfants s’y rendent. A ce propos, ce matin, nous avons croisé pas mal de cortèges de moutons, sorcières, extra-terrestres, clowns, coccinelles…C’est le carnaval, qui semble important dans cette région.

Ici, du fait qu’on soit plutôt hors saison, dès qu’on se balade on est forcément sollicités, pour acheter ceci ou cela. Bien que compréhensible, c’est à la longue assez pénible et je songe à un nouveau tatouage : « no gracias ! » (je comprends bien la pancarte improvisée de Bénoua…) En fait, ce qui est agaçant, c’est qu’il n’y a pas toujours de politesse c’est direct « taxi », « lancha », ou même « ganja » et « cocaïne » que l’on vous propose tout aussi naturellement. Il est clair que dans les zones assez touristiques, nous avons sur le front le symbole $ ou bien du Quetzal local. D’ailleurs, j’ai l’impression que pour dire bonjour c’est plutôt « hola Quetzal ? »…hihihihi.

Le rdv de fin de footing (349 km...) est fixé au bord du lac, où Débo me rejoint, le sourire aux lèvres : et oui, je suis en compagnie d’un guitariste, qui répète, assis pieds nus sur le muret, tranquilou. Il s’agit d’un Salvadorien, musico-voyageur qui vit de sa musique, dans la rue, dans les bars ou les bus. Il se prénomme Paco et, après nous avoir dédié une chanson sur un rythme blues, me propose sa guitare quelques instants. Je suis aux anges, ça commence à sérieusement me manquer. Hélas, sans mes tablatures, je ne retrouve pas forcément tous mes accords. Mais c’est bien sympa quand même, et on se fait ensemble une petite chanson de manu Chao, qu’il a rencontré ici même quelques temps auparavant.

Après un licuado de banano (les petites bananes, à ne pas confondre avec « platano ») avec vue sur le lac, l’après-midi fut chargé : siestouille (la première) balade au bord du lac (les nuages sont arrivés mais le cadre reste sympa), et les grosses corvées : se laver, se raser et se couper les ongles. Le plus dur ce sont les ongles des pieds. Comme le disait mon célèbre pépé José, je suis fendu haut, ce qui fait que mes orteils sont situés très loin de mes mains, ce qui me complexifie encore la tâche… c’est pour moi limite du yoga, et à l’heure qu’il est, mon front perle encore de l’effort fourni cet après-midi. C’est donc un homme harassé qui vous écrit ce soir, et vous dit à bientôt !

25 février
:

Réveil 7h30, nous voulons voir le lac avant que les nuages ne se lèvent. Hélas, il est trop tard, le décor reste beau mais les couleurs ne ressortent pas comme sous un ciel dégagé. On se console avec un big desayuno (œufs sur le plat, steak, haricots et banane cuite, ça cale !) puis on flâne un peu dans les rues de la ville. On décide d’aller explorer quelques uns des villages qui entourent le lac.

    Santa Cruz : une bonne grimpette dans un village vraiment authentique, sans touriste (trop de pentes ?), qui nous offrira une vue imprenable sur le lac et les volcans. En outre, au fil de notre balade, nous nous retrouverons sur la place de l’église, où une séance d’ « educacion fisica » se déroule. Une petite tranche de vie qui me rappellera ma p’tite équipe d’EPS de Genevoix.

Hop ! On reprend une lancha (barque à moteur) et on file vers San Marco, trop branchée touristes friqués en mal de yoga, tarot, sauna, cours d’ésotérisme and co. Le Guatemala s’efface pour laisser place aux adeptes de zen attitude transcendantale… Nous, décidément terre à terre, nos chacras, ce sont nos estomacs et on profite de l’escale pour acheter en vrac des bananos et pastèque pour la suite de notre expédition.

Re bateau pour filer vers San Pedro, où, encore une fois, nous fuirons les rues touristiques (et les vendeurs un peu soûlants). Nous crapahuterons donc dans les rochers, jusqu’à repérer une petite plateforme propice aux sauts, histoire de faire quelques ploufs. L’eau n’est pas chaude dans ce profond lac, mais que c’est bon…

Retour à Panajachel, une journée tranquille touche à sa fin. Demain, une journée similaire en perspective. On se pose, se repose, mais bon, ça manque d’action tout ça ! Et de sel ! Dans quelques jours, le Costa Rica avec Débo et les potes qui nous rejoignent : il va y avoir du sport…

26 février :


Réveil un peu difficile, les chiens se sont fait plaisir cette nuit… On se lève, direction le lac, ou plus précisément le loueur de kayacs. On négocie un peu, ça fait partie du jeu, et nous voici en train de ramer histoire de sporter un peu. Ce matin il fait vraiment beau, la journée s’annonce la plus belle que nous ayons eue au Guatemala, pays où il pleut huit mois sur douze. Pas en ce moment, même si nous avons eu droit à quelques averses. Le lac est immense, l’eau bien claire, mais ça tombe à pic : nous apprenons que sa profondeur est de 400 m ! Doit y avoir de beaux bestiaux là-dessous !

Après cette matinée sympa, nous allons sur le marché pour essayer d’à la fois manger sain, et ménager la bourse commune. Ici, nous avons quasiment toujours choisi la facilité, les p’tits restos vraiment pas chers mais qui, au bout du compte, font une somme considérable. Et puis on en a un peu marre des frites qui sentent le poiscaille (l’huile doit servir longtemps et pour tout…), des nachos bien gras and co. Il faut manger du vert ! Hein môman, hein Tonio ! On se surprend déjà à rêver d’une bonne baguette, de fromage et de vin rouge…
Au marché, nous marchandons un premier achat souvenir ; un petit sac tressé dans lequel nous mettrons des affaires à refiler aux potes, en espérant qu’ils aient un peu de place. Nous sommes partis avec trop d’affaires, trop de poids et on espère s’alléger un peu. A propos de marchandage, nous commençons à prendre le pli. Ici, il est de mise, c’est comme un jeu. Trop scrupuleux au départ, on s’y met bien désormais. Le sac, annoncé au départ à 180 Quetzals, sera nôtre pour 65, soit 6 euros 50… Ce midi, pain jambon fromage, raisin et ananas du marché, un petit pique-nique au bord du lac suivi d’une baignade frisquette idéale pour la digestion… La journée sera vraiment relax, rien d’extraordinaire à vous raconter. On trouve des billets pour retourner demain à Antigua, plus proche de l’aéroport de Guatemala ciudad.



Le 28 fevrier, nous nous envolerons pour vivre la Pura vida du Costa Rica, con los potos !!!

Publié dans GUATEMALA

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A
La vidéo me rappel les cours de sport !!
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M
Ah cette vidéo, PTDR, même EXPDR.... si vous nous aviez fait cours de kayack (c'est ça :O ?) je vous aurais assomé à coup de rame monsieur !<br /> Nous sommes des femmes il faut se battre oui oui. <br /> Haaa l'matcho mdrr :) mais je rigole vous me manquez quand même, enfin pour la moyenne du dernier trimestre on peut dire que j'ai gééérréééé 16,8 et ouais, c'est pas la classe ? (heuu en sport, pas générale, entendons nous bien ;) je suis contente avec vous j'avais 11, non c'est n'est pas votre faute j'vous assure, je juge pas à la tête du client :)<br /> Bisous à vous 2 et j'espère que vous allez avoir des vagues plus fortes ;) haaa la blague, pour nous sur les étannnnn on peut toujours attendre =/<br /> Buenas noches, je vais bosser moi demain !!! travail intensif :@
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P
Coucou,<br /> J'ai honte!! voilà trop longtemps que je n'ai pas profité de vos récits et illustrations. Sans chercher à me justifier et sans étaler ma vie, je vis des aventures qui sont moins divertissantes que les vôtres, même si maintenant je fais dans l'humour avec la production de Cartouche. J'ai mon lot de "cons" qui signent sous l'enseigne bien connue H&-. Enfin me voilà de retour dans les commentaires et je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec la vie parisienne. La négociation n'est pas de mise, nous on doit toujours payer plus et dans la rue on nous vend rien mais réclame beaucoup! <br /> Alors quand je vous vois naviguer dans le genre humain, je me dis qu'il y a encore de l'espoir! La musique, l'éducation, la sincèrité des gâches de partage! <br /> Je file lire un autre épisode!!!
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J
je vois que les cours d'éducation physique et sportive te manque. Tu aurais pu prendre la place du prof, je trouve que c'est un peu trop en rang...
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K
Mémé mauricette est ravie de pouvoir suivre votre périple... on a du mal à la décrocher de l'ordi. Elle vous embrasse tous les deux .<br /> @+ Karine
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