Et puis la Selva, la jungle...

Publié le par wiwisiku

26 et 27 avril :

N
ous partons pour deux jours et une nuit dans la selva (jungle). Sous un grand soleil et nous croisons les doigts pour que le temps se maintienne ; en effet ça risquerait d’être moins agréable vu les heures de marche qui nous attendent dans la selva…
Notre campement est perdu au milieu de la jungle, et des plus spartiates. Pas d’électricité, le soir dîner aux chandelles… Notre guide, Juan Carlos, nous fait de suite bonne impression avec son large sourire et ses yeux rieurs. D’apparence plus passionné que le guide précédent, il semble heureux de nous faire partager ses connaissances.
Le premier après midi, notre groupe (nous sommes en compagnie de 3 danois étudiant le sport, des gars bien) part pour une rando de 3h 30 à travers la selva. D’ordinaire, si la pampa est réputée pour sa richesse animale, on a tendance à dire que dans la selva, il est plus difficile de croiser la faune. L’intérêt principal étant de découvrir la forêt, les plantes médicinales et d’apprendre de quelle façon les indigènes survivent dans cet environnement hostile. Toutefois, au cours de cette balade nous serons vernis : plein de rencontres animales. Des papagayos (perroquets aux couleurs flamboyantes), des singes, écureuils, mais aussi un troupeau de genre de sangliers. Papa, tu vois, pas la peine de faire une battue ici…

D’abord nous les entendons, au loin ; On s’approche et écoutons leurs claquements de dents. Ils communiquent et s’orientent ainsi, et se préviennent de notre présence en émanant une odeur très forte, issue d’une glande qu’ils possèdent dans le dos. Le troupeau comporte bon nombre de petits, ce qui rend l’approche assez dangereuse, mais très excitante… Cachés derrière des branchages, les aventuriers que nous sommes nous avançons à pas de loup, jusqu’à les voir passer en bande, à une dizaine de mètres de nous. Bon moment.

Le soir, après un repas à la bougie, nous attendons un peu que l’odeur de nos anti-moustiques se dissipe dans la jungle, puis repartons pour une marche nocturne. C’est inquiétant à souhait. La nuit est noire, aucune lumière et aucun signe de vie citadine ; nous sommes vraiment perdus, et les étoiles, cachées par l’épaisse couverture de branches à 20 m au dessus de nous, ne nous éclairent pas. Seules nos petites lampes frontales nous guident, que nous éteignons parfois pour ne pas trop nous faire repérer.
Cette marche se fait dans le silence le plus total. Pour ce qui est des humains. Mais la selva bouge, bruite, chasse…les prédateurs sont de sortie. Rapidement, nos pas croisent des fourmis géantes (2cm pour une fièvre de 24 h) ou encore des espèces d’araignées peu avenantes. L’araignée jardinière, l’araignée scorpion, mais aussi la sombre et dangereuse tarentule. Cette dernière a une sale gueule (vous verrez la photo) et le spécimen est bien trapu. Une petite nous dit le guide ; l’adulte mature est aussi gros que la main…gloups ! Ainsi, à chaque fois qu’on éteint nos lampes, nous redoutons que l’une d’elle s’aventure le long de nos jambes, ou tombe d’un arbre. C’est assez flippant, hein Débo…

Soudain, notre avancée est stoppée par un gros rugissement, un gros miaulement énervé. Le guide nous informe : un puma venait vers nous, et a été bien surpris. Débo, qui a aperçu ses yeux, prend conscience du danger et commence à flipper. Quelques mètres plus tard, les fourrés s’agitent à une dizaine de pas. Un coup de lampe et deux gros yeux rouges évitent le faisceau lumineux. C’est un jaguar. On ne le verra pas plus. C’est peu être plus prudent de ne pas s’approcher. Cette sortie était vraiment sympa. Une bonne dose d’adrénaline. On se sent vraiment étrangers et vulnérables.

Après un petit coucou aux chauves souris accrochées au dessus de nos têtes, on se couche vite sous nos moustiquaires, en pensant aux belles araignées que nous venons de rencontrer. Débo l'aventurière a même effectué un petit de saut de biche sur le lit lorsqu’un cafard géant (gros comme une demi soucoupe à café) lui est passé entre les pieds…

Le lendemain matin, nous repartons pour une marche de 3 heures, où nous ne verrons aucun animal. Mais les informations de notre guide relatives aux végétaux sont captivantes. Les arbres tueurs, le poison extrait servant autrefois à la chasse et à la pêche, les plantes pour peindre ou teindre les cheveux, la sève cicatrisante...les fruits que l’on peut manger, les arbres contenant de l’eau, les lianes que l’on utilise pour les chargements, les constructions, les meubles. Les piquants naturels armant les troncs pour se protéger des animaux… Juan Carlos insiste souvent aussi sur les espèces détruites, surexploitées par l’homme, et dont la disparition serait un drame pour notre pauvre planète…

Après Quelques heures de pirogue, nous revenons à Rurre, bien contents d’y être restés 8 jours et d’avoir opté à la fois pour la pampa et la selva, ces deux sorties étant complémentaires et enrichissantes.

Publié dans BOLIVIE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
Moi j'aime bien la musique c'est qui? Sinon le film pas mal aussi, non trop bien, j'adorerai faire ça moi
Répondre
E
Encore une super vidéo : c'est vraiment génial, on ressent un peu l'ambiance, on se sent moins éloigné de vous... Cela dit, trois mois, ça commence à faire, et il m'arrive d'avoir un pincement au coeur quand je vois vos tronches de cake. Presque la gorge qui se noue... Du genre presque comme si vous me manquiez... Au fait, la photo de vous deux peinturlurés : j'ai cru voir Chouchou et Loulou !<br /> Prenez bien soin de vous.<br /> Besos de la soeurette
Répondre
D
Bon anniversaire willy les sangliers sont aussi gros que chez nous bisous a vous deux
Répondre