La ruta de la muerte

Publié le par wiwisiku

30 Avril :

Nous sommes au burger king, histoire de récupérer les calories perdues aujourd’hui, et surtout pour tenter une fois de plus de mettre à jour notre blog. Je sais, on a encore craqué niveau bouffe mais il n’y a qu’ici qu’on a trouvé un wifi permettant peut être d’envoyer nos mini montages…

C’est frustrant, on est à jour sur l’eeepc, les photos, les articles, les montages, tout est prêt mais que c’est difficile d’envoyer tout cela… Et dire que ce sera pire à Mayotte, sans ADSL.

Aujourd’hui, ce fut une superbe journée. Enfin du sport, de l’action. J’avais besoin d’un p’tit shoot d’adrénaline et l’heure avait enfin sonné : La ruta de la muerte, the death road, la route de la mort.

Paradoxal de se réjouir de parcourir une voie aussi meurtrière, dans le passé, avant qu’une route plus « secure » ne soit construite. Mais, comme tout notre groupe (1 israélien, 2 hollandais et un couple de français bien cool), nous sommes excités de dévaler les 64 km de cette fameuse route.
Les guides ont l’air vraiment top, à la fois enthousiastes, sportifs mais au discours précis et sécuritaire. Il ne manque que mes potes, et ceux de Débo (pensée pour Ben entre autres) pour partager cette aventure.

Après une heure de minibus chargé de 10 VTT hyper sophistiqués, nous voici arrivés à la cumbre, à 4640 m d’altitude. Il est 8 h du mat et ça caille ! Choc thermique après 8 jours dans la moiteur de la jungle. On enfile l’équipement, les gants, casques et lunettes. Puis réglages et test des VTT.
Nous avons opté pour l’agence Madness, la plus chère je crois mais une réputation sans faille, un service de qualité et des vélo au top. Suspensions AV et AR, doubles freins à disques hydroliques, la rolls des mountain bikes.
Débo s’exerce, quelque peu anxieuse. Quant à moi je cabre la bête et me demande si je vais pouvoir remettre quelques points pour la croûte académie… Mais ne soyons pas fous, la route est mortelle. L’avantage c’est que si tu loupes un virage, tu n’en louperas qu’un… Précipice abrupte au possible, crash 500 m plus bas.

Les 22 premiers km, qui nous glacent les mains, s’effectuent sur du bitume. Pas de difficulté majeure, c’est un peu notre rodage et l’occasion pour les guides de cerner nos niveaux. On se penche, on accélère, on pompe grâce aux suspensions, on s’habitue à avaler les courbes, en respectant au mieux les distances de sécurité, un œil sur le guide à l’avant. Un œil tout près, puisque d’emblée je le colle, en compagnie de l’israélien. Suis pas venu là pour enculer des mulots. (ou enfiler des cravates dixit Manouche, le poète solognot du 21 siècle). Tout ce que je veux c’est me défouler, prendre du plaisir, m’arracher un peu la gueule.

Les dernières semaines ont été un peu passives sur le plan sportif, j’ai les chevaux qui cabrent de partout !!!! ça va ouineeeeeer !!! yes papaaaaaaaaaaa !!! Après cette mise en jambes, petite pause et un choix à faire : dans ces 64 km, il y a 5 km de montée, à parcourir en vtt, ou dans le minibus, selon son envie et son état de forme. Débo, solidaire, accompagnera l’autre fille française dans la voiture balai…

La montée s’est faite assez rapidement, mais je dois avouer que j’ai soufflé comme un bœuf au départ, pas habitué à l’altitude probablement… Mais je tiens ma place aux côtés du guide, et suis content d’en baver un peu. Je suis vivant !!!!!

Troisième étape : nous quittons définitivement le bitume et amorçons la descente de la partie la plus dangereuse, la plus meurtrière. On se fait bien plaisir et, la vitesse grisant, j’aurais bien envie d’attaquer un peu plus. Mais les nombreuses croix qui jalonnent le parcours rappellent à l’ordre. Quelle mort atroce. Je vous assure que les virages secs, en épingle à cheveux sur un chemin caillouteux de 3 mètres de large, font prendre conscience du danger.

On s’arrête fréquemment, on admire le paysage, buvons un coup et mangeons un morceau. Débo nous talonne, n’est jamais loin. Agréable surprise pour elle qui pensait que ce serait plus difficle. Mais elle assure ma Débo. En descente. (fallait bien balancer un peu).

Vers 12h 30 nous terminons à regret cette aventure. C’était une superbe expérience, au cœur d’une nature époustouflante, de beauté et de danger. Nous rejoignons en minibus le petit village de Coroico, et prenons un almuerzo et une douche dans un hôtel associé à l’agence. Le top ! Une bonne binouze par là-dessus, (pour récompenser Monsieur Dus). Puis 4h de bus en direction de la Paz. On pose à l’hôtel nos beaux T-shirts offerts par l’agence, ainsi que nos baskets qui puent, et nos pas nous mènent ici, à ce burger-king où nous rédigeons cet article. Vous savez tout ! Demain, c’est le premier mai. Tiens on va pas aller bosser, ça va faire du bien.

Publié dans BOLIVIE

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B
Hum ... j'ai un peu zapé ... bon anni Jeuneuneu !!<br /> C'est beau ! Profitez les SDF ...<br /> A bientôt
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É
Le léo part en délire(s) et fait encore son cirque ! C'est vrai qu'il y avait longtemps qu'on n'avait pas vu la Stroumpfette, qui se laisse salée sur le lac
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L
Il ya tant matière à lire, relire et délire sur votre blog, qu'il est difficile de ne point succomber.<br /> Extraordinaire ce site salé! Photos à la hauteur de l'endroit.Bravo à tous les deux
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L
Il ya tant matière à lire, relire et délire sur votre blog, qu'il est difficile de ne point succomber.<br /> Extraordinaire ce site salé! Photos à la hauteur de l'endroit.Bravo à tous les deux
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L
Attention! Le sel, conservateur efficace, n'est pas reconnu comme étant un anti-viral.<br /> Donc avant d'embrasser un schtroumpf globe-trotter ayant passé par le Mexique, prière de s'assurer qu'il n'est point grippé!<br /> La très docte assembschtroumpfée de l'agence sanischtroumpfaire préconise de:<br /> - vérifier que le sujet suschtroumpfé n'a pas fait sctroumpf-schtroumpf avec les petites cochonnes mexicaines<br /> - placer un grain de sel sur sa queue: si elle se tirebouschtroumpfonne, le suschtroumpfé est avéré<br /> N.B. L'expérimentation est en cours chez l'homme
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